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75e édition de la Journée Internationale des Droits de L’homme : la Cdhc appelle au respect de la liberté, la justice et la dignité !

75e édition de la Journée Internationale des Droits de L’homme : la Cdhc appelle au respect de la liberté, la justice et la dignité !

Le président de la CDHC james Mouague Kobila par sa déclaration dédiée à la journée internationale des droits de l’homme célèbrée le 10 décembre de chaque année interpelle l’État sur la situation des droits de l’homme au Cameroun.

« Dignité, liberté et justice pour tous et appel à l’action » tel est le thème choisi pour commémorer la journée internationale des Droits de l’homme. À cet effet, l’Institut National des droits de l’homme ( L’ INDH) créée par la loi n° 2019/014 du 19 juillet 2019 et mise en place le 29 avril 2021 a à l’esprit que c’est par résolution 423 (V) du 4 décembre 1950 que l’Assemblée générale des Nations Unies a invité tous les États membres et toutes les autres organisations intéressées à célébrer le 10 décembre de chaque année.

De ce fait, accueillant avec satisfaction le fait que cette résolution marque l’adoption, par les Nations Unies, de la Déclaration universelle des Droits de l’homme (DUDH) le 10 décembre 1948, en tant qu’idéal commun à atteindre par tous les peuples et par toutes les nations, ainsi qu’en tant que modèle pour servir à prendre des mesures concrètes. afin de défendre les Droits de l’homme et de s’attaquer aux problèmes urgents auxquels le monde fait face.

Journée internationale des Droits de l'homme, les recommandations de la CDHC-DR
Journée internationale des Droits de l’homme, les recommandations de la CDHC-DR

Rappelant en outre que les articles 1 et 7 de la Déclaration sus-évoquée énoncent que « [t]ous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en Droits [et] ont Droit sans distinction à une égale protection de la loi »,

le professeur James Mouangue Kobila, invite ainsi tous les individus et toutes les sociétés à s’efforcer, par des mesures progressives d’ordre national et international, à assurer la reconnaissance et l’application universelle des Droits de l’homme.

De même rappelle que le Peuple camerounais, dans le préambule de la Constitution du 18 janvier 1996, proclame que « l’être humain, sans distinction de race ,de religion de sexe, de croyance,possède inaliénables et sacrés>>

Enfin il rappelle d’aprés le préambule et l’article 22 de la Déclaration susmentionnée, dans lesquels les peuples du monde affirment solennellement que « la dignité est inhérente à tous les membres de la famille humaine [et contribue] au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays »,

Consciente des nouveaux défis liés au respect et à la préservation de la dignité humaine, des libertés fondamentales et d’une justice pour tous auxquels sont confrontés les États du monde en général et le Cameroun en particulier,
la Cdhc constate notamment la persistance des problèmes sécuritaires dans les Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, caractérisées, entre autres par la récurrence des attaques des terroristes contre l’éducation ; que 90 % des violences sexuelles exercées sur les enfants des deux sexes et en bas âge sont commises dans le cercle familial ou amical.

Par ces entrefaites, elle condamne fermement : les actes de violence extrême et réitère ses appels aux autorités pour que les auteurs de telles atrocités soient recherchés, interpellés et traduits devant les juridictions compétentes ; tous actes de violence et d’abus qu’elle considère comme des pratiques déshonorantes et déshumanisantes qui ne peuvent en aucun cas être justifiées.

Sur la thématique de la dignité de la personne humaine dans son versant relatif à la protection de cette dernière contre toutes formes de dégradation de ses besoins vitaux, la Commission constate aussi que l’État a besoin de plus d’accompagnement en matière de gestion des réfugiés et des déplacés internes ; que la consommation des drogues et autres substances psychotropes prend des proportions inquiétantes dans notre société et est, par conséquent, à l’origine de l’escalade de la violence tant entre les élèves qu’à l’encontre des enseignants en milieu scolaire ;

que la dégradation de l’environnement fait obstacle à la réalisation de certains Droits spécifiques, y compris le droit à la vie, le droit à la paix, le droit à la santé, le droit à l’alimentation, le droit à l’eau, le droit au logement, le droit à la culture, le droit au développement, le droit à la propriété, ainsi que le droit au respect de la vie privée et familiale ;

La Commission condamne fermement :.tout acte qui vise à porter atteinte aux Droits fondamentaux des enfants, des personnes privées de liberté et d’autres groupes vulnérables, notamment toutes les formes de discrimination et de violence à leur égard ou de torture.

La CDHC réitère ses appels aux autorités, ainsi qu’aux familles, afin que les auteurs de tels actes soient activement recherchés, interpellés et traduits devant les juridictions compétentes ; la consommation des drogues et autres substances psychotropes en général, et en particulier par les jeunes dans les établissements scolaires ; la recrudescence des violences dans les ménages et dans la société en général ;

L’Institut des droits de l’homme recommande néanmoins avec insistance aux familles de fournir tous les efforts nécessaires pour offrir à leurs enfants vivant ou non avec un handicap, une éducation de qualité, au même titre qu’à leurs enfants dits valides ;

Aux chefs traditionnels de bannir les pratiques coutumières qui soutiennent et tolèrent la violence à l’égard des femmes, telles que les mauvais traitements infligés aux veuves, les mutilations génitales féminines.

Au niveau local, le renforcement de la responsabilité civique afin de mieux protéger les enfants en informant davantage sur la maltraitance et la négligence de ceux-ci, ainsi qu’en engageant les familles et les communautés à œuvrer pour leur protection ;

Sur l’aspect de la justice, la Commission constate notamment : que malgré l’enrichissement continu du cadre législatif et réglementaire de protection et de promotion des Droits de l’homme en général et des Droits des personnes handicapées en particulier, les dispositions qui y sont contenues ne sont pas pleinement mises en œuvre par les acteurs désignés ; que dans certaines circonstances, les conditions de détention participent elles-mêmes des mauvais traitements, voire de la torture des personnes privées de liberté ;

Sur ce point, la Commission recommande au Gouvernement de prendre des mesures concrètes, afin de permettre aux victimes de violation de Droits de l’homme d’obtenir justice dans le cadre du traitement diligent de leurs affaires, de manière à pouvoir reconstruire leurs vies familiales, académiques, professionnelles et sociales ;

Pour finir l’Institution des droits de l’homme du Cameroun salue les efforts du Gouvernement à travers, notamment : l’insertion, dans le Code général des impôts mis à jour le 1er janvier 2022, de la liste des matériels et équipements spécialisés pour personnes handicapées bénéficiaires de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, en application des dispositions de l’article 128 (21) du même Code qui avait été adoptée par décision n° 0000034/MINFI/LRI/L du 7 mai 2019 ;

la signature de l’arrêté n° 040/PM du 19 mai 2022 fixant les modalités d’octroi de la dispense d’âge aux personnes handicapées lors des concours administratifs et des recrutements à la fonction publique ;

l’organisation, entre 2017 et 2022, d’une vingtaine de dialogues visant à résoudre la situation qui prévaut dans les Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ;

la validation en cours de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2026, par le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (MINPROFF) ;

l’élaboration et la validation, en août 2022, du Plan d’action national pour la résolution 1325 des Nations Unies et des résolutions connexes en faveur de la femme, la paix et la sécurité, dont la mise en œuvre est confiée au ministère de la Promotion de la femme et de la famille  entre autres….

Par Rodrigue Nyada.

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