Amélioration de l’aviculture traditionnelle dans l’Extrême-Nord : la FAO s’implique activement !
Le lancement des activités dudit projet s’est tenu le 07 novembre 2022 à l’esplanade de l’hôtel de ville de kaélé par le Dr Taïga ,Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia) et en présence du Représentant de la FAO au Cameroun.
L’aviculture traditionnelle revêt une importance considérable dans l’écosystème de la Région de l’Extrême- Nord. En 2016 par exemple, le cheptel national en volaille traditionnelle a été estimé à 21405946 têtes avec un effectif de 6746142 têtes pour la même région.
Cependant, la productivité des élevages avicoles locaux de l’Extrême- Nord reste inférieure aux potentiels réels malgré les interventions éparses des différents acteurs à travers notamment l’amélioration des abris et l’organisation de campagnes de vaccination.
Outre ces causes, il y’a aussi un taux élevé de la mortalité due aux principales épizootes( Newcastle et bronchites infectieuses) et des gains de poids très faibles pour les volailles en bonne santé.
C’est dans ce contexte que la FAO a mis en ouvre la projet d’appui à l’amélioration de l’aviculture traditionnelle dans la région du Septentrion du Cameroun.
Ainsi, ce projet cible initialement des ménages , des aviculteurs ainsi que les exploitants de poulets locaux. Selon les sources bien introduites, ce projet vise apporter un souffle nouveau dans la gestion des élevages des poules de races locales; en contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
De même, il servira de levier à la croissance économique à travers la création d’emplois dans les milieux périurbains et ruraux en particulier pour les jeunes et les femmes.
De ce fait, la cérémonie officielle de lancement de ces activités à hôtel de ville de kaélé a été Présidée par le Minepia, en présence du Représentant de la FAO au Cameroun ; des autorités administratives et traditionnelles locales, ainsi qu’un ensemble d’acteurs humanitaires intervenants dans la région de l’Extreme- Nord.
Dans son mot de circonstance, le Dr Taïga a souligné l’importance de la chaîne de valeur des poulets dans l’économie de la population dans cette zone et d’indiquer :<< ils constituent un moyen de subsistance pour un nombre de la population parmi les plus pauvres, une importante source de viande et de revenus aux populations des villes et des campagnes>> et de renchérir<< ils sont pour des personnes notamment les femmes et les jeunes, la voie de sortie de la pauvreté>> à t-il relèvé.
Prenant la parole à son tour, le Dr Athman Mravili représentant de la FAO au Cameroun a souligné que << le secteur de l’élevage offre plus ‘opportunités aux populations Rurales dans la région de l’Extreme- Nord qui est d’ailleurs une zone assez menacée par l’ insécurité alimentaire. La filière serait dominée par l’élevage de la volaille traditionnelle avec près de 25,6℅ ce qui revêt une importance considérable dans notre économie>>.
MISE EN PLACE DES INVITÉS MODÈLES D’AVICULTURE DANS L’EXTRÊME-NORD.
De façon concrète la mise en œuvre du projet passera par la mise en place de petites unités modèles d’aviculture traditionnelle. Ces dernières intégreront l’amélioration des performances génétiques des pondeuses , l’alimentation animale, le logement de celles-ci et en fin la vaccination à l’effet de réduire la mortalité de la volaille.
Ainsi, le projet prévoit deux types d’unités destinées à deux catégories de cibles. Une à l échelle d’une famille pour prendre en compte les conditions de vie relativement pauvres des ménages pour exploitation d’un troupeau. Et la FAO fournira aux bénéficiaires de ces unités, des appuis en aliments, en produits vétérinaires et en matériel d’élevages et bien entendu d’un accompagnement technique lien à la bonne utilisation.
Rappelons que ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération technique financé par le budget du programme ordinaire de la FAO. À cet effet, l’organisation apportera au Cameroun des expertises multiformes et plus particulièrement aux services déconcentrés au Minepia qui seront étroitement associés à la mise en œuvre des activités sur le terrain.
Une attention particulière sera portée aux enseignements de cette phase pilote dont la vocation est de permettre une rapide mise à l’échelle à court et moyen terme.
Par Rodrigue Nyada.