CIMEC 2024 : L’avenir de l’exploitation minière en débat à Yaoundé !
Joseph Dion Ngute lance solennellement les hostilités le Premier Ministre Joseph Dion Ngute a présidé ce 23 mai 2024 au palais des Congrès de Yaoundé en présence du ministre par intérim en charge des mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, le Pr Fuh Calitius Gentry, l’ouverture officielle de la 4e édition de la Convention Internationale des Mines et Exposition du Cameroun (CIMEC).
En abritant dun22 au 24 mai 2024 la 4e édition du CIMEC, le Cameroun se place au centre des négociations financières dans la sous-région Afrique Centrale à travers la promotion de son potentiel géologique et minier. Outre cela, le CIMEC se positionne comme une courroie entre les sociétés minières et les principaux investisseurs qui a pour objectif de favoriser les investissements durables.
Durant trois jours donc, le CIMEC s’articulera autour du thème « de la transition du potentiel géologique a la mise production des gisements miniers comme moyen de renforcer la croissance économique dans la sous-région. ». Ceci, avec comme objectifs de présenter les enjeux du nouveau statut de pays producteur minier qu’est désormais le Cameroun et faire de ce rendez-vous de Yaoundé, le nouveau centre de négociation des financements pour les projets miniers au regard de ses atouts notamment son potentiel minier, le bilinguisme et sa position géographique unique et privilégié.
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Présent ce 23 mai pour procéder à l’ouverture officielle, le Premier ministe Joseph Dion Ngute a insister sur le fait que cette initiative voulue par le Président de la République, Paul Biya vise à promouvoir les opportunités disponibles dans le secteur minier tels que les Permis de recherches non exploitées ainsi que les zones libres semi-mécanisées. Pour lui, c’est un évènement historique qui donne à voir et à présenter les richesses du secteur minier.
Ainsi, si le Cameroun se distingue par la présence de plusieurs ensembles géotectoniques, il en demeure que cette richesse géologique est encore faiblement exploitée. Fort de ce constat, le Gouvernement a entrepris le démarrage de 15 projets miniers classifiés selon une typologie particulière, permettant de distinguer les projets miniers en cours, moyens et longs termes. Par ailleurs, une harmonisation de la législation du secteur minier serait nécessaire. Dans ce cadre, le Cameroun occupe la position de pionnier grâce à son nouveau Code Minier, porteur d’innovations attractives.
Les Etas d’Afrique sont donc appelles à suivre l’exemple du Cameroun afin de « transformer localement leurs minéraux car cela s’avère être un impératif pour le développement de nos pays tout en contribuant au bien-être de nos populations.
Ces Etats doivent être les premiers bénéficiaires des avantages qu’offrent notre capital naturel. Certes, ceci passe par un réarmement moral, une prise de conscience collective de nos richesses, mais aussi par la vulgarisation des opportunités à saisir dans le cadre de la valorisation du potentiel géologique et minier de nos différents pays en général et du Cameroun en particulier.
Le Cameroun envisage de mettre en place et développer en relation avec l’Union Européenne, une politique minière portant sur l’exploitation des minéraux critique de la transition énergétique au regard des anomalies rencontrées sur son sous-sol telles celles en terres rares, cobalt, nickel et lithium. » Explique le Ministre des Mines par intérim, le Pr Fuh Calustius Gentry.
Un double évènement qui entre dans les anales
Outre le CIMEC, plusieurs ministres en charges des mines et membres de L’OEACP (Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) séjournent au Cameroun dans le cadre d’une réunion de coopération avec l’Union Européenne, afin de réfléchir sur un thème à savoir « libérer le potentiel de l’OEACP : assurer les transitions énergétiques et numériques grâce aux matières premières critiques. ».
Ainsi, comme retombées de ce double-évènement historique, il est prévu la signature de plusieurs actes entre le Gouvernement camerounais et l’Union Européenne dans le cadre de la structuration de la politique minière de développement des Minéraux Critiques, ainsi que de plusieurs conventions entre le MINMIDT et d’autres porteurs de projets miniers.
Larissa ELA