Lutte contre les Zoonoses: « Une seule santé » mène une réflexion pour une meilleure opération sur le terrain.
C’est l’essentiel à retenir lors de l’atelier qui se tient du 15 au 17 mai 2023 à Yaoundé sur la lutte contre les zoonoses. Objectif fixé, parvenir à l’établissement du profil pays de dudit outil.
La lutte contre les zoonoses de toute forme, est une préoccupation de tous les instants. La Fao- programme des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Pnplzer-programme national de prévention et de lutte contre les zoonoses émergentes et réémergentes, le Dtra- programme des Etats Unis pour la réduction des menaces, entre autres sont en conclave à l’effet d’établir le profil « une seule santé » de l’Etat du Cameroun.
Dans le souci de mieux anticiper, prévenir, détecter et contrôler les maladies transmises de l’animal à l’homme, il faut s’appuyer sur une initiative « une seule santé ». Celle-ci vise à améliorer la préparation et les performances nationales et internationales lors des interventions d’urgence, d’élaborer des politiques pour limiter les débordements, par le biais d’une approche prospective, améliorer la capacité nationale à appliquer une approche élargie pour prévenir et gérer tout débordement. Tels sont les avantages de l’initiative dont la révision est importante pour la santé animale, humaine et environnemental.
Bref, à travers cette méthode, on se rend compte à l’évidence que pour parvenir à une bonne santé animale il faut assurer une bonne santé humaine, ainsi que environnemental. Globalement, cette politique nécessite d’amener les actions coordonnées multisectorielles afin de protéger la santé et éviter les conséquences sur le tissu socio- économique.
Étant donné que la réussite de cette politique exige la conception et la mise en œuvre des programmes, de politiques, législations et travaux de recherche par lesquels plusieurs secteurs communiquent et collaborent en vue d’améliorer les résultats en matière de santé publique, il était opportun que toutes les parties prenantes mènent une réflexion concertée. Cet atelier qui porte sur l’Ohmt qui définit les lacunes en matière d’institutionnalisation et d’opérationnalisation de l’initiative s’inscrit dans le continuum de la première version « une seule santé ».
Pour le Dr Lassina Ouattara de la Fao, « cet atelier donne l’occasion pour la seconde fois au Cameroun de s’exercer à établir un profil pays, après une première version de l’outil qui a été proposée ». Sur l’initiative « seule santé », elle pour utilité, entre autres de faire face aux menaces de santé de l’interface humain-animal-environnement, reconnaît les avantages systémiques de la collaboration intersectorielle pour parvenir à des résultats collectifs.
Le conclave vise essentiellement à disséminer la nouvelle version du Ohmt qui passe par la définition du profil du Cameroun, la discussion des prochaines étapes de la mise en œuvre des actions prioritaires lacunes identifiées.
« il s’agit d’un outil de plaidoyer qui va aller au-delà des ressources que l’Etat mettra à disposition du pays pour mobiliser d’autres ressources supplémentaires, aussi bien au niveau national, mais également au niveau des partenaires », a insisté Dr Lassina Ouattara de la Fao. Le coordonnateur Pnplzer estime que « l’initiative une seule santé devient incontournable pour résoudre les aléas issus de l’enevitable interconnexion entre les espèces et l’environnement. La réflexion autour de l’implémentation de cette approche ne cesse d’avoir lieu au fil du temps ».
Autant le souligner, la seconde étape de l’initiative une seule santé va permettre d’aboutir à un plan d’action prioritaire afin de faire face au cas les plus importants de maladies animales frontalières.
Par Rodrigue Nyada.