Le patron du Conseil National de la Communication (CNC), Joseph Chebongkeng Kalabubsu l’a signifié au cours d’un point de presse ce 1er août 2022 pour matérialiser la crédibilité et la respectabilité de l’institution.
L’essentiel de la communication de Joseph Chebongkeng Kalabubsu a consisté à revenir sur le processus de sanction devant l’organisation de régulation des médias au Cameroun. Si les sanctions sont prononcées en toute neutralité et en toute collégialité, il y a comme un décalage constaté au niveau de leur application. Entre subterfuges, manœuvres, roublardises et refus frontal des journalistes et médias de se soumettre régulièrement et en toute impunité, Jo Chebongkeng en appelle désormais à la diligence des autorités administratives du ressort des organes de presse. On affirme du côté du Rond-point Bastos, qu’il n’appartient pas aux conseillers de sanctionner et de descendre en même temps sur le terrain pour veiller à leurs applications.
Le CNC œuvre pour que la société vive en paix, dans le respect des lois, des personnes et des institutions. De ce fait, il est du devoir des autorités administratives du ressort de veiller sans faiblesse pour que ces décisions soient appliquées.
La crédibilité du CNC se joue aussi à ce niveau, car l’institution prend ses décisions en toute concertation. Le patron de l’institution de régulation des médias est par ailleurs revenu sur la kyrielle des sanctions du 28 juillet dernier. On retient d’entrée de jeu que c’est ce lundi 1er août 2022 que les journalistes sanctionnés seront effectivement notifiés de leurs différentes sanctions. C’est donc après coup qu’on pourra évaluer de la recevabilité de ces sanctions. De manière générale, le Cnc est plus porté à sensibiliser qu’à sanctionner les journalistes.
Car le but premier n’est pas de sanctionner mais de sensibiliser.
C’est ainsi qu’il a salué le cas de Radio Satellite fm dont les prometteurs, informés par le Cnc des dérives dont leurs journalistes s’étaient rendus coupables, ont pris sur le champ des mesures conservatoires en interne en sanctionnant ces derniers. C’est une démarche qui devrait intéresser les médias, proactifs dans les sanctions des dérives constatées en interne. En ce qui concerne le cas de Ris Radio, la plus lourde sanction, le prometteur a été suspendu de trois mois d’exercice de la profession, le Cnc déclare clairement que non seulement il n’a pas voulu suivre ses avertissements mais bien plus il a réagi pour les « insulter ».
L’éditorial qui porte atteinte aux bonnes mœurs, rassure-t-on ici, a été affectivement publié sur les antennes de Ris radio et non exclusivement sur les réseaux sociaux par son auteur comme il l’avait précédemment explicité à l’organe de régulation. Au chapitre des dérives, Joseph Chebongkeng Kalabubsu, a insisté davantage sur le fait que les organes de presse ne sont pas les réseaux sociaux. On ne saurait tolérer dans la presse classique le laisser-aller qui foisonne sur la place réseautique.
Il a mis en garde les journalistes qui prennent les réseaux sociaux comme source s’information. Il a pour finir, indiqué que le Cnc est dans un bon état d’esprit et continuera à remplir efficacement et en toute impartialité les tâches qui lui incombent. Au moment où l’institution avoue avoir notifié ce lundi les différentes sanctions, on observera les sorts qui leur sont réservés et particulièrement la posture des autorités administratives.
Par Rodrigue Nyada