Production locale d’engrais au 237 : la nouvelle préoccupation du Minader
La 4e session du comité chargé de l’évaluation des intrants de vendredi dernier était une occasion de parler aussi de l’arrivée de nouvelles gammes d’engrais sur le marché camerounais.
Le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Gabriel Mbaïrobé a présidé vendredi 224 février 2023 à Yaoundé, les travaux de la 4e session ordinaire du comité d’évaluations des engrais au Cameroun.
D’après lui, cette rencontre se tient dans un contexte marqué par la guerre russo-ukrainienne qui a entraîné une inflation des cours des engrais. Les conséquences de cette situation, sont entre autres, la baisse de leur l’utilisation par les producteurs agricoles camerounais et une dépréciation des rendements au cours de la dernière campagne.
En effet, au premier trimestre 2022, le taux de croissance de l’agriculture vivrière au Cameroun, a connu une baisse de 0,4% point en glissement annuel.
Il est ainsi passé de 2,5% en fin mars 2021 à 2,1% sur la même période en 2022. Cette performance, d’après l’Institut national de la statistique, reste tributaire de la disponibilité des engrais dont les prix sont en forte augmentation sur le marché, en raison de la guerre en Ukraine.
Dans la même lancée, l’on compte aussi le coût très élevé du fret maritime due à la pandémie du Covid-19 et la hausse du coût du prix du gaz qui, à lui seul, compte pour 80% du coût de la production des engrais azotés. Ceci explique également la baisse de la disponibilité de ces intrants sur le marché international.
De plus, un récent rapport publié par la Banque mondiale indique que les prix des engrais vont se maintenir à des taux historiquement élevés jusqu’en 2024.
Le Cameroun n’est pas en marge de cette réalité et éprouve des difficultés à s’approvisionner sur le marché international. La Russie étant son premier fournisseur d’engrais chimiques avec d’importantes importations évaluées à plus 16 milliards de FCFA.
Par Rodrigue Nyada