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Profession médico-sanitaires: Environ 6000 titulaires de BTS de ce domaine mis en touche!

Profession médico-sanitaires: Environ 6000 titulaires de BTS de ce domaine mis en touche!

Cette décision a été révélé à travers la déclaration de presse de l’ordre des professions médico-sanitaires (OPMS), concernant la formation en BTS/HND/ DSEP/ HPD en santé.

C’est la principale résolution prise le 7 août 2024, par les membres de l’ordre des professions médico sanitaires (OPMS), du Cameroun. Les responsables de ce corps de métier, ont ténu à exprimer leur position ferme et éclairée concernant la formation des BTS/ HND/ DSEP/ HPD, en santé au Cameroun. Selon l’annonce transmise à la presse, par l’ex-président de l’OPMS Dr Melkior Fobasso Dzeuta, l’on apprendra que « la situation actuelle qui préoccupe grandement leur organisation résulte d’une série de défaillance systématiques dans le domaine de la formation des professionnels médico sanitaires au Cameroun ».

Les membres de l’OPMS, ont tout d’abord constaté avec inquiétude la création anarchique d’écoles de formation en marge du décret de 1980. Puis a germé par la suite une prolifération non réglementée qui a inévitablement conduit à une disparité des programmes de formation tant initiale que contenue. Dans la communication faite par les membres de l’OPMS, la presse a été informé qu’il n’existe actuellement aucun standard uniforme en ce qui concerne les curriculas, ce qui entraîne des disparités acquises par les étudiants au terme de leur formation à travers le pays.

De plus, la question des formateurs et de leurs qualifications reste préoccupante. Il n’y ‘a aucun profil type comme critères de recrutement équitable pour les formateurs, ce qui remet en question la qualité de l’enseignement dispensé..
Selon les sources de l’OPMS, le ministère de la santé publique, forme environ 6000 étudiants de la filière médico sanitaire par an, en dix ans ce chiffre passe à 60.000 et en vingt ans, cet effectif double et se situe à 120.000 étudiants formés des chiffres impressionnants. Aussi, lors des échanges entre les hommes de médias et les responsables de l’OPMS, un autre aspect très pertinent a été mis en relief selon lequel très peu de diplômés des niveaux BTS et autres sont recrutés. Du coup la conséquence immédiate est de voir plusieurs diplômés de ce parcours se convertir à d’autres activités diamétralement opposées à la formation obtenue.

De ce fait, un des panelistes révèle : »qu’il y en a qu’on retrouve dans les taxis motos, dans les marchés vendant la tomate ou la friperie. À côté de ceux-ci, il y en a qui ont définitivement tourné le dos à la profession pour s’engager à d’autres filières d’activités, pourtant ils sont titulaires du diplôme. Parallèlement, toutes les autres issues sont aussi bloquées. Pour ceux qui sont en cours de formation dans le BTS par exemple, ils chercheront à présenter le concours d’intégration à la fonction publique, mais ne pourrons pas parceque le diplôme ne sera pas reconnu. Ceux-ci ne pourront non plus intégrer l’Ordre des professions médico sanitaires du Cameroun, ni même prétendre ouvrir un centre de santé pour opérer en privé, ils vont toujours se heurter à ce même obstacle qui est la non reconnaissance du diplôme ».


Comme on le voit l’OPMS visiblement est déterminé à faire un toilettage profond dans son secteur d’activité, aura t-il les moyens de sa politique let’s wait and see.

RÉACTION

MOUSSA HAMADOU SATOU, PRÉSIDENT DE L'ORDRE DES PROFESSIONS MEDICO SANITAIRE DU CAMEROUN. (OPMS)
MOUSSA HAMADOU SATOU, PRÉSIDENT DE L’ORDRE DES PROFESSIONS MEDICO SANITAIRE DU CAMEROUN. (OPMS)

« Nous avons choisi de communiquer aujourd’hui sur ‘la question de formation des BTS, HND,, DSEP, HPD en santé, pour éclairer le public sur cette question. Car la formation des professionnels Medico sanitaire selon le décret 1980, relève de la compétence du ministère de la santé publique. Nous ne voyons donc pas pourquoi d’autres institutions violent cette disposition réglementaire pour entrer dans la formation. Or l’ordre est là comme l’organe régulateur de la profession. Nous avons donc décidé de donner notre point de vue sur, cette formation qui n’est pas légale. Nous avons pour mission, la protection du public. Et si nous ne sommes donc pas sûr de qui dispense les cours, alors cette mission met en danger la santé du public. C’est pour cette raison que ‘nous sommes revenus pour informer le public que cette formation ne rentre pas dans les dispositions réglementaires. Déjà avant cette sortie, il y a eu des concertations avec le ministère de l’enseignement supérieur, le ministère de la santé publique et l’ordre, pour trouver des solutions à ceux qui sont déjà détenteur de. ces diplômes, où ceux qui ont commencé cette formation mais qui ne l’ont pas terminé. Les résolutions de cette concertation seront connues sous peu. Et nous voulons dire au public que nous demandons l’arrêt immédiat de cette formation et nous encourageons donc ceux qui veulent faire carrière dans le secteur de la santé de concourir, ou de se présenter au concours qu’offre le ministère de la santé publique pour pouvoir se former et répondre à l’instant aux critères requis, afin d’être qualifié à dispenser les soins dans les formations sanitaires. Pour le cas de ceux qui sont déjà titulaire d’un des diplômes concernés, nous avons dis qu’une concertation a eu lieu entre, le ministère de la santé publique, Ministère de l’enseignement supérieur et l’ordre. Les résolutions ont été prises. Nous voulons simplement demander à ceux qui sont formés ou en cours de formation de prendre leur mal en patience pour attendre ce communiqué qui va positionner chacun. Nous sommes conscients de ce qui s’est passé. Car la faute n’est pas à ceux qui ont bénéficié de la formation, car ils ont ambitionné de faire carrière dans la santé. Mais maintenant, il se trouve qu’ils ne peuvent pas faire carrière pour ceux qui ne remplissent pas les critères pour être inscrit à l’ordre comme condition sinequanone pour l’exercice de la profession. Ladite concertation a élaboré des résolutions qui tentent de répondre à ceux qui sont détenteurs de ce diplôme. Mais pour le moment nous voulons attendre que cela soit communiqué de façon officielle par les ayant droits ».

Par François ESSOMBA

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