Le SAILD a effectué la restitution des études sur l’état des lieux de l’agroécologie au Cameroun le 30 septembre 2022 à Yaoundé.
Revisiter et questionner le cadre politique, juridique et institutionnel de l’agroécologie; identifier les opportunités et blocages liés au développement de l’agroécologie au Cameroun, sont les deux études commandités par le Service d’Appui aux Initiatives Locales de Developpement (SAILD).
Cette restitution organisée par le SAILD a réuni à Yaoundé une trentaine de participants issus de la société civile, des administrations, des chercheurs, notamment l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD),
D’après le SAILD, ces études interviennent dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet intitulé « Mettre à l’échelle l’agroécologie pour renforcer la sécurité alimentaire et améliorer la diversité alimentaire dans le bassin du Congo ».
Un projet qui entend contribuer à l’émergence de politiques publiques favorables à l’agroécologie. L’objectif visé étant la vulgarisation à grande échelle des pratiques agroécologiques, la réduction de l’utilisation des produits chimiques en agriculture et de la déforestation causée par des pratiques agricoles non durables.
Ainsi pour cet atelier, il était important de présenter les résultats des deux différentes parties prenantes en vue de son enrichissement, présenter et enrichir les raports d’études sur le législatif et institutionnel de l’agroécologie et la cartographie des acteurs et des pratiques l’agroécologique. Enfin, recueillir les observations et contributions des parties prenantes sur ledit rapport.
Selon Ghislain Foman chargé de programme au SAILD, l’agroécologie :<< est la protection de l’environnement dans le sens de l’utilisation de tout ce qui existe et présent dans le milieu naturel. Au même moment contribue au bien être et la sécurité alimentaire de tout ceux qui vivent autour de cette espèce là>>, a-t-il relevé.
Parlant de son cadre juridique, d’après le Pr. Joseph Keutcheu enseignant à l’Université de Dschang, la restitution des deux études peresentée par les experts a permis de relever que jusqu’à présent l’agroécologie n’a pas de cadre juridique au Cameroun.
Il n’existe pas de politique ou autre instrument institutionnel qui régit ce secteur. De manière spécifique, il n’y a pas de texte qui porte sur l’agroécologie dans le pays.
Par ailleurs, l’étude démontre tout de même que les curricula de formations dans les structures de formation agronomique placées sous la tutelle du MINADER, MINEPIA et MINEFOP, ont fortement inséré l’esprit agroécologique dans leurs programmes.
Quant à la cartographie des acteurs et des pratiques agroécologiques, il ressort que les acteurs de l’agroécologie bien qu’ayant la volonté, se heurtent aux difficultés de financements et de formation en agroécologie.
Cet atelier a été enrichi par 03 exposés dont les participants ont pris part. L’un portait sur la presentation des actions et réalisations du SAILD en matière de l’agroecologique au cameroun; la deuxieme faisait suite à la presentation des resultats de l’etude sur le cadre juridique, politique et instititionnel de l’agroécologique au cameroun. Le troisième exposé permettait de visualiser et de commenter les resultats de l’étude sur les actueurs et les partiques agroécologiques au cameroun.
Par Rodrigue Nyada.
