Les chefs des délégations des deux pays ont exprimé leur volonté d’assainir les mauvaises pratiques à leurs frontières communes ce 13 juin 2022 à Yaoundé.
C’est au cours des assises de la 5e session de la Commission Ad-hoc des frontières et de la 2e session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre la République du Cameroun et la République centrafricaine qui se déroule depuis ce 13 juin 2022 à Yaoundé.
La frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine est longue de 797 km. Située à l’Est du Cameroun et à l’Ouest de la République Centrafricaine, celle-ci fait régulièrement face à des menaces et autres conflits multiformes de part et d’autres de cette frontière commune.
Chose qui met en mal la cohabitation pacifique des populations camerounaises et Centrafricaine. En guise d’exemple, on peut citer l’infiltration des rebelles centrafricains à l’Est Cameroun.
Les discussions qui se sont ouverts ont pour objectif de poursuivre le processus de démarcation et de délimitation de ladite frontière afin de garantir l’intégrité territoriale de chaque pays.
UNE COHÉSION MIXTE POUR EN DÉCOUDRE AVEC LES TRAFICS TRANSFRONTALIÈRE.
Après examen de fond des problèmes existants, les experts camerounais et centrafricains devront proposer des solutions durables en matière de sécurité transfrontalière aux autorités de leurs pays.
Mais avant, ils vont passer en revue les recommandations des assises du 6 février 2010 à Bertoua sur cette question de sécurité transfrontalière. En ouvrant les échanges ce lundi les chefs des délégations des deux pays se sont montrés optimistes par rapport aux conclusions des assises qui s’achèvent le 16 juin 2022.
Au centre de leurs attentes, la sécurité des populations et les mouvements légaux des personnes et des biens. Pour Bruno Yapande, Ministre Centrafricain de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local: « Les frontières mal définies constituent un risque pour la paix. Il faut mettre l’accent sur la sensibilisation des populations pour une cohabitation pacifique».
Il s’est par ailleurs félicité de la bonne entente entre le Cameroun et la RCA dans la recherche des solutions durables aux problèmes qui se posent. Son homologue camerounais partage la même vision:👇👇
« Nous devons coordonner nos efforts face à l’insécurité transfrontalière. Une réflexion juridique doit être menée pour instaurer un climat de paix entre nos deux pays», a indiqué Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration Territoriale.
Ces assises de trois jours devront déboucher sur des recommandations concrètes relatives à la sécurité transfrontalière Cameroun-RCA.
Par Rodrigue Nyada
