L’atelier sur l’abolition de la peine de mort organisé le 18 octobre 2022 à Yaoundé par la CDHC, permettra de renforcer les capacités des acteurs abolitionnistes pour la lutte contre cette disposition.
Au Cameroun, le droit à la vie est consacré par la constitution du 18 janvier 1996. Celle-ci, dans son préambule, stipule que : « toute personne a droit à la vie et à l’intégrité physique et morale. Elle doit être traitée en toute circonstance avec humanité. En aucun cas, elle peut être soumise à la torture, à des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants ».
C’est à l’ombre de cette disposition de la constitution camerounaise que la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc), en collaboration avec d’autres associations, a organisé un atelier sur l’abolition de la peine de mort et quel est le rôle que la Cdhc doit jouer à cet effet.
«Cet atelier sur l’abolition de la peine de mort, nous permettra de formuler des recommandations et sortir une feuille de route dans le cadre de cette bataille. Nous souhaitons que la peine de mort soit complément abolie comme ailleurs, dans les pays voisins », a déclaré le vice-présidèrent de la Cdhc, Raphaël Galega Gana.
Par ailleurs, cet atelier sur l’abolition de la peine de mort était conduit par les oraginsations internationales « Ensemble contre la peine de mort » (Ecpm), et « Droits et paix » ; respectivement représentées par Nestor Toko et Marie Lina Perez. Ainsi, ces échanges d’expertises permettront aux organisations suscitées de partager leurs expériences dans le cadre de la campagne sur l’abolition de la peine de mort.
D’ailleurs, nul ne doute de l’expertise de Ecpm sur le sujet, quand on sait que cette association est membre fondateur de la coalition mondiale de lutte contre la peine de mort. Ainsi, un manuel didactique est mis à la disposition des 25 participants à cet atelier, afin de leurs permettre de booster leur savoir-faire sur la problématique de l’abolition de la peine de mort dont le Cameroun observe un moratoire d’exécution depuis 1997.
Il faut savoir que le Cameroun est l’un des pays de la sous-région qui tarde à mettre fin à la peine de mort. Dans les pays comme le Tchad, la République Centrafricaine, le Congo et/ou le Gabon, la peine de mort est été abolie.
Par exemple, en 2021, plus de 200 personnes ont été condamnées à mort au Cameroun. À en croire des sources, celles-ci sont condamnées soit par méconnaissance de la loi, soit par manque de moyen pour s’offrir un bon avocat pour leur défense.
Par Rodrigue Nyada.
